Au début de l’année 2022, j’étais en plein marasme. Ma mère sombrait dans la maladie d’Alzheimer, ma fille allait très mal, et avec ma compagne nous nous sommes séparés. Le guitariste Thomas Petit, qui a été très présent pour moi à cette période, m’a proposé de reprendre des morceaux qu’on avait commencés pendant les mois de confinement, à distance, et avec ma désormais ancienne compagne au piano. Son fils Vincent entrait à l’American School comme batteur et j’ai proposé qu’il essaye de jouer sur les trois titres qu’on avait maintenant. L’alchimie a été instantanée. On s’est mis à travailler ensemble et on a créé d’autres morceaux.

J’allais très mal à cette période et je ne voulais pas parler de rupture, ni de dépression, dans les textes. Je voulais me concentrer sur ce qui me faisait tenir, ce qui me raccrochait à la vie, les petits moments du quotidien, ces rencontres, ces sourires échangés, qui illuminent vos journées. Parler de ces personnages qui croisent votre route, avec qui vous échangez un peu de chaleur, un peu d’envie.

On a mis en place des répétitions régulières, qui sont vite devenues un phare qui me permettait de remonter la pente. Quand on a eu des titres qui fonctionnaient, on a fait appel au vieux complice Emmanuel Ralambondrainy pour nous enregistrer, dans l’ex-studio de Radio Elvis. 4 titres en sont sortis à la fin de l’année 2023 : L’étranger, L’écrivain, Métro, et Féline. 

Un soir après un entrainement dans mon club de natation, j’ai discuté avec un autre nageur, Vincent Sannier, qui travaillait dans le domaine de la musique comme photographe et comme cadreur. Il m’a montré ses photos. Elles étaient très belles, notamment une de Lou Reed, dans laquelle il soulève ses Ray-Ban Aviator. On s’est promis de se revoir, il est allé écouter nos morceaux et certains lui ont plus, on a parlé de collaborer ensemble. Et on s’est mis à travailler sur un clip...

Matthieu Davette 

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Une musique dans son milieu.

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